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Obsolescence programmée : Encros répond à Epson

stock-epson

 

 

 

Encros étant en première ligne avec l’association HOP dans ce combat contre Epson et l’accusation d’obsolescence programmée, nous souhaitons nous exprimer suite aux réponses d’Epson et aux différents reportages que nous avons fait, dans « Envoyé Spécial » notamment. Nous sommes depuis le début de cette affaire aux côtés de l'équipe d'HOP et nous avons même été cités dans le rapport établi par l'association (au travers de nos produits et nos tutoriels), que vous pouvez retrouver sur le lien suivant :  http://bit.ly/2Kx4JFj

Dans une tentative d’apaiser les esprits suite au scandale lié aux accusations d’obsolescence programmée, Epson a lancé une opération charme cette semaine afin de montrer patte blanche face au public. Initiative réussie ou écran de fumée ? Revenons en détails sur les différents points avancés par Epson durant cette rencontre.

Vous pouvez retrouver les réponses d’Epson aux journalistes ici : https://bit.ly/2tSTHTM et là : https://bit.ly/2KzXLTp

 

Tête d’impression…et prise de tête

 

Un des points avancés par Epson, concernant ses cartouches, portait sur les problèmes de têtes d’impression. Selon Junkichi Yoshida, responsable de l’impression Epson, la conservation de l’encre dans la cartouche serait primordiale afin de préserver tout séchage de la tête d’impression.

 

S’il est difficile de nier ce fait (on a affaire ici à une contrainte purement technique), un gros problème subsiste. Epson n’a jamais cherché à clairement montrer aux utilisateurs quel était le véritable pourcentage d’encre utilisée pour la maintenance. Car si la boite d’une cartouche arbore une quantité d’encre définie (8 ml par exemple), l’utilisateur est loin de se douter qu’une partie de cette encre sera « utilisée » pour la maintenance. En effet, cette encre résiduelle, payée à prix d’or, ne sera jamais consommée sur le papier car elle servira à conserver la tête d’impression immergée dans l’encre, afin d’éviter les bulles d’air avant la prochaine cartouche. Dans ces conditions, pourquoi ne pas indiquer précisément sur la boite d’une cartouche Epson la quantité d’encre « utile » et la quantité d’encre résiduelle non consommée ? Cette indication serait pourtant très utile pour le consommateur, surtout lorsqu’Epson vend des encres à plus de 2000€ le litre, le moindre centilitre coûte très cher.

 

Le manque flagrant de transparence d’Epson à ce sujet ne s’arrête pas là. En effet, la question du véritable pourcentage utilisé pour la maintenance semblant varier de cartouche en cartouche, la quantité pouvant aller de 13 à 24 % en moyenne, voire beaucoup plus dans certains cas, dès lors qu’on utilise une puce sans détecteur de niveau d’encre. Le blocage par puce avant la fin d’une cartouche est alors laissé à un calcul purement théorique, comme l’évoque Epson, en oubliant aussi l’éventuel séchage et évaporation de celle-ci lorsqu’elle n’est que très peu utilisée ou dans un environnement qui se prête à son évaporation. L’utilisateur ne pourra jamais décider par lui-même concernant son encre. Dans tous les cas, celui-ci serait sévèrement lésé.

 

La marque se targue de proposer des buses d’impression à microgouttelettes de haut vol dans ses cartouches mais demeure, semble-t-il, incapable de proposer une solution viable pour une utilisation moindre de l’encre sur ses têtes d’impression.

 

Epson et la stratégie globale :

 

 

Autre argument avancé par Epson, le caractère « rigide » de leurs précautions techniques s’explique par le fait que leurs cartouches et leurs imprimantes s’inscrivent, selon leurs dires, dans une stratégie globale. Ainsi, grâce à leur grande prévoyance, les consommables ont été conçus dans le but d’être utilisables aussi bien dans des régions tempérées que des régions humides ou très sèches. S’il est louable de loger tout le monde à la même enseigne, les choses sont bien plus compliquées en vrai. Il aurait ainsi été plus intelligent de créer des cartouches adaptés à chaque région et non s’appuyer sur des raisons climatiques. Si Epson cherche à calmer le jeu en parlant de stratégie globale, ils omettent cependant de parler d’un détail de la plus haute importance : le zonage des cartouches. En effet, les cartouches Epson françaises sont « zonées » avec la puce électronique pour la région « Europe de l’Ouest ».

 

Epson dit :"Nous fabriquons des cartouches et des imprimantes pour un marché global. Cela signifie que nos produits sont conçus pour fonctionner dans des conditions différentes. Dans des conditions tropicales et désertiques par exemple. Donc il est logique que sur un marché comme la France par exemple, les marges de précaution techniques que nous prenons paraissent un peu excessives"

 

Avez-vous déjà essayé de ramener une cartouche d’un autre pays pour l’essayer sur votre imprimante ? Ne perdez pas votre temps, il vous sera impossible d’utiliser une cartouche australienne ou autre, achetée à un meilleur tarif à l’étranger, quand bien même elle serait adaptée à votre imprimante.  Epson cherche par tous les moyens à cloisonner l’impression, alors que la marque se vante d’une stratégie fédérant tout le monde, ce qui facilite grandement leurs intérêts économiques, la compagnie n’hésitant pas à verrouiller et cloisonner les utilisateurs de leurs cartouches dans une région à l’aide de cette fameuse puce.

 

Donc, lorsqu’il s’agit de changer le programme d’une puce selon la région du globe, ça Epson sait très bien le faire, mais dès qu’il s’agit d’adapter l’arrêt théorique de cette puce selon la région plus ou moins tropicale, ce n’est plus possible ? Nos puces étant zonées « Europe de l’Ouest », pas de coin tropical à cet endroit ou de désert, mise à part la mer de sable vers Melun. Que cela soit pour la puce de la cartouche ou pour la programmation du bac de récupération d’encre, Epson essaye juste de faire croire qu'ils ont le souci de fabriquer des super imprimantes qui résistent à toutes les conditions. A quand l'imprimante équipée d'une boussole ou d’un GPS ? Il est d’ailleurs tout à fait possible de programmer un pilote d’impression en rapport avec son fuseau horaire et / ou sa région.

 

La puce électronique : ou comment chercher la petite bête

 

 

En parlant de verrouillage, le constructeur s’est beaucoup vu attaquer sur un détail ô combien essentiel : la puce électronique, véritable verrou limitant une fois de plus la capacité d’une cartouche. Le géant japonais a « avoué » que ses puces n’avaient aucune possibilité de jauger la quantité d’encre restante dans la cartouche, mais servirait à l’imprimante pour calculer l’encre préalablement utilisée et ainsi bloquer la cartouche en se basant sur des chiffres théoriques et non la véritable quantité d’encre restante. On en revient au problème évoqué en début d’article, où Epson se gardait bien de dire qu’une (bonne) partie de l’encre finissait sa carrière dans la cartouche et non sur le papier. Quand bien même la marque essayerait d’introduire des détecteurs d’encre sur ses nouvelles cartouches comme la T34, il reste encore un énorme vivier de consommables Epson jouant les trouble-fêtes au niveau de l’encre restante.

 

 

Tant pis pour les tampons

Outre ses cartouches d’encre, la marque fait aussi jaser au niveau de ses tampons absorbeurs, qui ont la bonne idée de s’arrêter de fonctionner après qu’un message de type  « Certains éléments internes de votre imprimante sont en fin de vie. Pour plus de détails, consultez la documentation de votre imprimante »  ne soit apparu. Véritable panne ou blocage sciemment causé ? Epson a une fois de plus avoué que ce message était volontaire et qu’à l’instar de ses puces électroniques, un blocage avait lieu après un nombre d’utilisations, et ce même si lesdits tampons seraient encore blancs et très peu souillés !

 

 

Motif avancé par Epson ?  On revient à nouveau sur l’excuse de la stratégie globale et des effets néfastes de l’humidité et autres éléments climatiques, justifiant ainsi l’utilisation d’une gamme de tampons uniques ou d’une programmation théorique unique.

La marque a cependant déclaré qu’il était possible de faire changer ses tampons gratuitement auprès de ses centres agréés, alors qu’aucune campagne officielle n’avait jamais été faite au préalable pour prévenir le public de cette solution. Pire encore, ceux qui ont décidé de faire appel à ce service se sont vus refoulés pour cause de rupture de stock ! Résultat, une imprimante à la poubelle et des déchets qui s’accumulent chaque année. Entre un beau discours (non officiel) et la réalité des faits, il y a une marge à géométrie variable, s’adaptant au gré des polémiques plus ou moins contrariantes, entamant l’image de la marque. Là encore, Epson place le curseur où bon leur semble vis-à-vis de sa stratégie globale et la programmation des puces concernant l’encre résiduelle, ainsi que le bac récupérateur, tout en décidant de changer ou non les pièces soi-disant en « fin de vie » de leurs imprimantes. En gros : pas de régulations ni de contraintes légales dans cet imbroglio technique, tant mieux pour le porte-monnaie d’Epson et tant pis  pour le client qui achète son encre « rubis sur l’ongle » !

 

Epson et le souci de l’environnement :

 


Avec ces problèmes liés à l’impression jet d’encre, certains utilisateurs pourraient éventuellement se tourner vers l’impression laser. Grave erreur selon Epson qui accuserait les appareils toner d’être plus nocifs envers l’environnement au vu de leur consommation énergétique. Epson aurait finalement une bonne conscience ? Rien n’est moins sûr !  D’aucuns pourraient sourire face à cette affirmation quand on voit à quel point le constructeur encourage la consommation abusive de ses cartouches voire de ses imprimantes.

Que dire aussi de la fameuse série « Eco-Tank » avancé par Epson…Fausse bonne idée inventive ou enfumage supplémentaire ? Ils se soucieraient donc de l’économie et de l’environnement ? Que nenni, cette série d’imprimantes Epson utilisant ni-plus ni-moins qu’un système d’encrage en continu existant déjà depuis belle lurette et en vente depuis des années chez des distributeurs d’encre et d’accessoires alternatifs pour imprimante! Nous en vendons nous-même depuis 2004. Les professionnels du secteur connaissaient déjà les systèmes d’encrages en continu avant qu’Epson ne décide de rentrer dans la danse.

 

Le constructeur n’a ainsi pas véritablement cherché à fabriquer un nouveau système avec de nouvelles têtes d’impressions directement relié aux réservoirs d’encres et complétement intégré dans le carter de l’imprimante. Ce sont des imprimantes Epson bien souvent très bas de gamme et avec peu de fonctionnalités où il a été ajouté « proprement » des réservoirs sur le côté de l’imprimante avec des tuyaux reliées à des cartouches transparentes et rechargeables, exactement comme les CISS déjà en vente un peu partout dans le monde depuis longtemps et dont les professionnels imprimant avec une jet d’encre connaissent déjà très bien le procédé ! Il suffit d’ailleurs de démonter un « Eco-Tank » Epson pour s’apercevoir que c’est un simple CISS fait maison.

Ces imprimantes Eco-Tank avec peu de fonctionnalités et très bas de gamme pour les premiers prix, sont vendues très cher et ne sont pas forcément adaptés pour un usage occasionnel concernant le grand public. Surtout lorsque l’on considère l’encre de haute pigmentation Epson de très bonne qualité d’impression mais qui demande une utilisation très fréquente pour que l’encre circule régulièrement dans les buses sans stagnations. Beaucoup moins économique dès lors que ça sèche si l’utilisateur imprime peu.

 

 

Voilà ce que nous pensons chez Encros :

 

 

Entre leurs agissements douteux, leurs déclarations évasives et leurs manque flagrant de transparence ( comme leurs cartouches) , Epson et les autres constructeurs d’imprimantes utilisant la même stratégie globale et le même modèle économique sont en train, petit à petit, de tuer le marché de l’imprimante et du consommable d’impression au risque de s’aliéner une très grande partie du public, qui dédaigne de plus en plus les imprimantes. Les témoignages sont de plus en plus récurrents et une partie des gens considère désormais les imprimantes comme une véritable arnaque.

Les utilisateurs préfèrent ainsi se tourner de plus en plus vers des solutions comme la numérisation des documents (quand l’imprimante multifonction ne refuse pas de scanner pour cause de cartouches vides, un comble !) ou leurs Smartphones et les applications de scan.

Nous n’imprimons plus, nous préférons envoyer la facture (ou autre) en PDF par mail par exemple.

 

 

Sur le long terme, ce sont nos métiers, nous, vendeurs d’encre pour imprimante, qui risquent d’être en danger, alors qu’il est parfaitement possible de trouver des solutions qui seraient bénéfiques pour les consommateurs, les vendeurs d’encre et d’alternatives d’impression voire même les constructeurs.

Lorsqu’Epson aura fini d’essorer le marché du consommable d’impression et de l’imprimante grand public, il ira se concentrer sur d’autres activités encore plus rentables. Epson n’a pas mis toutes « ses billes » dans le même panier et on peut douter de leur bonne foi lorsqu’ils répondent à une question (pourtant essentielle) concernant leurs concurrents, ce qui dévoile à demi-mot leur façon de penser et leur philosophie.

Kazuyoshi Yamamoto, PDG d'Epson Europe, lui-même a déclaré lors d’une interview accordée aux journalistes, lorsqu’un journaliste lui a posé cette question :

« Certains acteurs de l’impression comme Ricoh ou Xerox rencontrent des difficultés. A quoi cela est dû ? »

 

Il répond :

« A la concurrence féroce sur le marché. Pour tenir dans ce domaine, il faut disposer d’autres activités en développement. Chez Epson, nous avons la chance d’être présents aussi dans les vidéoprojecteurs. Nous faisons tout pour être inventifs et développer cette activité. Nous avons par ailleurs d’autres activités comme la robotique ou les composants électroniques. Nous sommes moins exposés aux risques dans l’impression que des pure players… »

 

En effet comme Ricoh ou Xerox, les distributeurs et fabricants d’encres pour impressions, sont aussi des « Pure Players » comme le dit Epson, et ainsi chez Encros, nous défendons notre métier.

Reste désormais à savoir si la plainte pour obsolescence programmée lancée contre Epson saura rétablir la vérité et si le constructeur se décide à revoir, ou pas, sa fameuse stratégie « globale ».

 

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